Comment mettre en place l’IA chez vos recruteurs – le cas de SFEIR !

La série des articles sur l’IA et le recrutement se termine donc avec cette étude de cas.
Oui, une vraie étude de cas d’une équipe recrutement qui a mis en place l’IA et concrètement toutes les étapes pour amener toute une équipe à mieux comprendre, et surtout l’utiliser.
Je vous présente donc SFEIR, un cabinet de conseil et d’expertise technologique et Vanessa Perillat, qui en tant que Chief Talent Officer, anime les équipes recrutement et est membre du CODIR.
Je suis Vanessa depuis longtemps et elle veut faire bouger les choses en recrutement.
Et un jour,les 2 co-CEOs lui ont dit qu’ils voulaient pousser l’IA en interne dans toutes les équipes. Vanessa a pris le sujet à bras le corps, en faisant du recrutement, la tête de pont.
C’est toute cette histoire que je vous raconte.
CEO Talk: inspirer et lancer
Tout démarre donc en mars 2024.
Bruno LeForestier et Didier Girard, Co CEOs de SFEIR, veulent emmener toute l’entreprise dans les IA Génératives.
Toute.
Pour embarquer l’entreprise, il doit s’appuyer sur des piliers. Ils en parlent avec Vanessa, sa Chief Talent Officer, puis font un Talk en mars 2024 devant toute l’entreprise.
Ils expliquent combien la Gen IA va changer non seulement la façon de travailler, le lien avec les clients et la façon dont SFEIR peut aussi profiter de cette opportunité.
À la suite de ce talk, Vanessa envoie un questionnaire aux participants sur ce qu’ils en pensent et elle en profite pour identifier des ambassadeurs pour évangéliser en interne.
Désormais, il faut convertir toute l’entreprise et expliquer ce que sont les IA génératives.
Une ’équipe projet sur l’IA est lancée.
Toutes les semaines des webinars sont organisés pour expliquer, convaincre. Le projet démarre.
Des meetups pour convertir et acculturer
Ces “meetups” sont créés et animés par des personnes internes. On y parle de tous types de sujets, des plus simples (comment utiliser l’IA et faire son 1er prompts) aux plus complexes (IA et code pour les ingénieurs).
En moyenne, chaque semaine, c’est plus de 50 personnes qui se connectent en visio. Et des centaines en quelques semaines.
En interne, toujours, les équipes techniques terminent de développer une plateforme appelée RAISE qui regroupe toutes les IA génératives du marché (Gemini, Chat GPT…) pour une utilisation dédiée aux équipes et aux clients.
Maintenant que l’entreprise a commencé l’acculturation, il faut aller plus loin.
Et c’est là que Nacira Khaldi Marciano intervient.
Cette spécialiste des méthodes agiles et du coaching travaille alors sur tous les leviers pour accélérer l’acculturation interne.
Chaque personne va à son rythme d’apprentissage et il faut le respecter et le comprendre.
Parmi les 1000 salariés, certains embrassent le changement, d’autres ont besoin de plus d’accompagnement.
Pour Vanessa, l’enjeu est désormais d’accompagner les équipes recrutement. Et elle s’attaque alors au gros du sujet:
changer le quotidien de son équipe de recrutement très concrètement.
Appliquer l’IA au recrutement, concrètement
La première mission: comprendre ce qu’un recruteur fait exactement pour savoir comment la GenAI peut l’aider.
Vanessa demande alors à tous les responsables recrutement d’organiser des workshops pour lister toutes les tâches qu’un recruteur fait dans son quotidien.
Et pour chaque tâche, avoir 4 éléments :
- Leurs émotions en lien avec cette tâche: aiment-ils ou pas ?
- En quoi cette tâche consiste exactement ?
- Quels sont les éléments concrets utilisés pour cette tâche ?
- Comment l’IA peut les aider dans cette tâche ?
Voici le résultat.
Au total, ce sont 22 tâches qui sont identifiées. Un travail minutieux pour tout répertorier.
Vanessa en déduit alors des cas d’usage précis pour les recruteurs. Une trentaine au total.
La question ici qui s’est posée: est ce que pour augmenter la productivité/qualité du travail des recruteurs, il s’agit plus d’automatisation ou d’IA ?
Et surtout comment pousser les recruteurs à aller plus loin ?
Former les recruteurs
Vanessa lance alors des ateliers de formation pour les recruteurs sur leur capacité à faire des prompts (prompt engineering) ainsi qu’une formation à l’utilisation de la plateforme interne RAISE.
Elle s’appuie sur les cas d’usages précis suite aux ateliers précédents sur les tâches et l’utilisation de l’IA.
Compte-rendu d’entretien, messages d’approche, recherche booléenne, réponses aux candidats, récapitulatifs candidats.
Tout y passe.
La dernière étape pour asseoir la connaissance et l’usage des recruteurs est alors de proposer un Learn&Share.
Chaque recruteur vient présenter un cas d’usage: comment il a créé son assistant prompt et comment il fonctionne.
Il le partage aux 20 autres recruteurs ce qui permet alors de construire une bibliothèque d’assistants prompts à disposition de tous.
Comme ceci.
Résultats après 3 mois ?
Dans les équipes recrutement, ils sont plus de 55% à utiliser la plateforme GenIA interne quotidiennement.
Ils ont intégré l’IA et ses usages dans tout le workflow du recrutement, du sourcing à l’onboarding.
Merci encore Vanessa et Nacira pour votre temps pour me présenter cette étude cas.
Pour retrouver toute la série sur l’IA et le recrutement
Les conseils d’Olivier Bonnefous
Les conseils de Nicolas Galita
Les conseils de Brice Trophardy
Les conseils de Maxime Le Bras